vendredi 27 février 2009

Rira bien qui rira la dernière...


Pourquoi il pleut l’hiver?

La pluie et la neige, dans mon monde, sont incompatibles.

Non mais c’est vrai, pourquoi l’eau sous forme solide côtoierait celle sous forme liquide?

Dans le fond, l’eau qui décrépit au sol, sous forme de neige, est figée depuis des mois, salie, écrabouillée. Et la pluie vient lui exposer sa liberté sous le nez. Et
tout le monde s’en fout.

C’est normal, c’est de l’eau.

Mais la pluie vient narguer l’eau gelée.

Bref.

Mais d’un autre sens, la pluie qui s’acharne sur les monticules de neige annonce le retour du beau temps. Et fait fondre, de petits trous en petits trous, les montagnes blanches qui obstruent le gazon.

Le gazon.

C’est si beau du gazon!

Le gazon et la neige aussi sont incompatibles, à bien y penser!

On ne devrait pas voir des grains de pelouses poindre sous une petite montagne granuleuse blanche.

Bref.

L’hiver achève, je le sens. Quand je sors, le vendredi matin tôt, pour aller cueillir l’autobus, ça m’remplit les conduits nasaux : le printemps.

Ça sent l’eau partout, le jaune, le mauve, le retour des vêtements raccourcis, le soleil, les fleurs… tout ce qui rend heureux.

Le printemps, la vie est belle. Les monstres sont gelés. Peut-être qu’ils n’aiment pas la chaleur eux.

N’empêche que la pluie devrait se tenir tranquille avec la neige. Si elle savait qu’elles vont finir par échanger leur place, ces deux-là…

mercredi 25 février 2009

vache cacao

Boire du lait au chocolat, c'est comme avaler de la beauté liquide.
C'est comme avoir de la fraîcheur dans la gorge.

Boire du lait au chocolat, c'est merveilleux.

We're your dreamgirls, boy..




Eddie Murphy, est-ce qu’il y a juste moi, Debbie et Paule qui le trouvons que vachement trop bon danseur?

C’est juste dément,Dreamgirls.

Bref, passons!

Cette nuit, j’ai dormi comme une reine. Cléopâtre, Élizabeth II ,Marie-Antoinette et même Hatchepsout fusionnées en personne!

Voyez-vous, j’ai passé la fin de semaine dernière au Lac-Saint-Jean.
(Comme une sauvage, je sais, je sais.)
Besoin de voir ma famille et de marcher sur mon lac, tout simplement et exclusivement.

Bref.

Là-bas, j’ai dormi comme un bébé, une nuit sur le divan et l’autre dans la noirceur de jais de ma chambre, ancienne chambre, redécorée à la Caroline Moreau. (Rien de négatif ici, j'aime le free style de ma maman)
Et dans le silence!
Dire que depuis des nuits, j’avais de la difficulté à dormir, lovée contre moi-même.

Et ça m’a donné une idée de génie!

Simple.
La fameuse idée que j’ai eue?

J’ai ramené mes draps du Lac-Saint-Jean à Québec.
Ceux dans lesquels j’ai dormi si longtemps et si bien.

Et maintenant, ils sont étendus, mais surtout tendus, sur mon lit.

C'est le soir, troisième nuit depuis mon retour.

J’enlève les 22 coussins (hyperbole) de sur mon lit, je les dépose en pyramide sur le sol, j’enlève la jetée de sur mon lit, je la plie et la dépose sur la pyramide moelleuse de coussins, je retire mes deux plus grosses oreillers de leur taie en satin, que je plie et lance sur la jetée pliée carrée.
Ouf.
Je peux enfin ouvrir mon lit.
Déjà, ça sent le lac à plein nez.
Ils sont laids, ces draps, bleu criard qui ne s’agence qu’avec ... qu’avec… qu’avec rien finalement.
Mais ils sentent bon, viennent de chez moi et sont rassurants.
Alors, je me frotte les mains quelques secondes, enlève mes bas, frotte mes pieds, et hop!
1…2…3… Je dors.
Plongée dans mes confortables draps robervalois bleus, bleus comme l’eau. Bleus comme le lac.
Bleus comme tes yeux.
Et je rêve à toi, et je rêve au lac.
Je suis bien.

lundi 16 février 2009

Les chaussures trouées (nouvelle à chute's time)


Les journées d’hiver où le soleil est particulièrement perçant sont toujours les plus étranges.

J’attends l’autobus qui, péniblement, me ramènera chez moi. Massé dans une foule étanche et compacte, j’ai rudement froid.

Je déteste tant avoir froid. Particulièrement aux pieds. Ma vie actuelle ne me permettant pas de me procurer des chausses qui emmitoufleraient décemment mes pieds, j’encaisse.

Avec de la glace sur les orteils.

Comme la centaine approximative d’êtres à mes côtés qui martèlent la neige de leurs pieds, mieux chaussés que les miens, j’ai eu une journée.

Puisque tout le monde à toujours une journée, rendu au presque soir.

Vous savez, le moment de la journée où le soleil, comme pour mieux s’endormir, redouble d’ardeur avant de s’éteindre pour une face de la terre. Ni le soir, ni la journée. L’entre-deux.

Le presque soir, quoi.

Bref, avoir une journée n’est pas chose simple et légère. Non, la plupart d’entres nous ont des journées longues et lourdes, qui pèsent sur les épaules et qui forcent à fléchir un peu le tronc. Voilà donc pourquoi les citoyens qui partagent mon arrêt d’autobus ont tous cette position; penchés légèrement vers l’avant, l’air d’être prêts pour une éventuelle chute. Victimes du poids de leur vie.

J’aime regarder, poser mon humble regard de regardé sur chaque parcelle de
population qui se trouve à ma portée visuelle. Regarder, détailler, analyser, juger parfois, rarement objectivement je dois l’avouer, et j’en passe.

Le soleil m’aveugle et le froid me donne de la difficulté à respirer, comme si les molécules d’eau en suspension dans l’air devenaient glace à mon contact et se collaient aux parois de mon nez.

Je déteste encore plus grelotter. Mes quenottes jaunâtres s’entrechoquent furieusement entre mes lèvres gercées et je suis, depuis un moment déjà, franchement irrité. Il faut dire que mon manteau est considérablement usé et que mon couvre-chef est, en quelque sorte, absent. Un chapeau ne protège pas vraiment du froid après tout, mais mes quelques cheveux restant, quant à eux, oui.
Mais bon, que reste-t-il quand vous avez froid? Les autres.

Regarder les autres me réchauffe. Mais ce soleil m’aveugle!

Si seulement le soleil pouvait calmer ses ardeurs et délaisser mon œil! Des lunettes de soleil, ça coûte cher!

Trop cher.

Partout où je regarde, le foutu soleil me saute à la figure et me fais plisser les yeux. C’est presque douloureux.

Utopique, une boule de feu m’empêche de me réchauffer.

Il me fait baisser la tête, pour esquiver ses rayons. On dirait qu’ils m’attaquent personnellement.

C’est quand j’ai relevé la tête, complètement frustré par la force du soleil, que j’ai vu.

L’autre côté du trottoir, planté au milieu d’une foule, une personne.

Qui franchement, jure dans le lot. Un vrai contraste. Tellement qu’elle englue mon regard.

Comme elle semble triste, cette pauvre personne. Seule, sans la solitude physique.

Qu’y a-t-il de pire que d’être seul dans une foule?

Je plains ce pauvre être. Mon dieu! Comment peut-on en arriver là?

Quelqu’un devrait lui apprendre que c’est l’hiver! Un chandail doublé ne suffit pas pour se préserver du froid. Sans parler de ses chaussures! Pires que les miennes, visiblement.

Et cet air!

Renfrogné, frustré, haineux. Rien de plus désagréable comme personne à côtoyer!

Les gens, d’ailleurs, semblent réellement l’éviter. La manière qu’ils ont de s’entendre collectivement pour ne pas s’en approcher, et encore moins le frôler, ne ment pas.

Décidément, cette personne fait peur. Une décrépitude.



Et le clochard ne bougeait plus, obnubilé par son reflet dans l’immeuble miroir en face de la rue.
Les prises de conscience font mal.



(La photo est celle d'une toile de Bartolommeo Esteban murillo. Magnifique. C'est un peintre Baroque, petit clin d'oeil à Mathieu)

dimanche 15 février 2009

minou, minou..


J’ai un chat dans la gorge. Peut-être même une chatte engrossée.

J’ai toujours aimé cette expression-là. Je trouve qu’elle est particulièrement imagée!

Imaginez, un pauvre chat tout coincé, le poil englué de substances douteuses, toutes droites sorties du plus profond des glandes salivaires.

Bref, reste que j’ai quelque chose de rudement coincé dans le fond de la bouche, ça s’agglutine sur mon palais, et ça obstrue le haut de mon tube digestif.

Depuis longtemps en plus!

Plusieurs semaines, si je ne m’abuse!
Oh oui, tant que ça.

J’ai beau me gargariser, farfouiller avec n’importe quoi, ça reste là. Bien installé dans mon gorgoton, comme un gros moton.

Oh, ce n’est pas vraiment inquiétant.

C’est juste des mots, après tout. Des petits mots tout simples, qui restent coincés.

Des mots que je devrais dire, laisser sortir.

Arf.

Des fois, je m’installe sur le dos de mon éléphant blanc, métaphoriquement parlant, et je pose mes doigts sur les touches de mon clavier d’ordinateur. Je tape ces mots, sans appuyer sur les touches assez fort pour que les lettres correspondantes s’impriment sur l’écran.

Juste pour entendre le bruit de mes doigts sur les touches, pour me donner l’impression que je l’écrit, ce que je pense, et donc que je le dis.

J’avale un peu mieux ma salive, après.


Si je fais de l’angoisse? Oui.
La nuit.
Demande-le moi donc. À moi. J’existe encore. J’sais juste pas comment te le dire.

Ah, un minou de moins.

La photo qui trône au-dessus de ce que vous venez de lire est tellement belle.
Non seulement le jeune homme qui pose, sans le savoir, dessus est d’une rare beauté, mais le vif de cette photo est ravissant.
Le ‘’peace’’ composé de doigts cornés par des cordes de guitare est aussi très intéressant.

Un petit moment de bonheur,où j'étais entourée de bonnes personnes, croqué sur le vif.

Parce que y’en a. On en parle juste moins.
Merci à Stephhhh d'être kid-kodak <3

samedi 14 février 2009

Dialogue à l'interne


La nuit perce toujours à cette heure-là.
recroquevillée sur mon lit, je..

-Amélie, mais qu’est-ce que tu fais ?, nom de nom!
-Heu..je lis des nouvelles de Maupassant, j’ai trouvé un super site qui regroup..
-Je sais que tu lis. Mais je ne te parle pas de ça. Et tu le sais parfaitement.
-Hum hum. Jeee sais.
-Alors, veux-tu bien me dire pourquoi tu ne dors pas?
-Simple, je m’endors pas.
-Je crois que te demander le pourquoi de cette situation serait superflu, non?
-Oui, je sais que tu sais. J’peux pas faire comme si je le savais pas?
-Non.
-Pourquoi?
-Parce que c’est stupide, voyons. Tu le sais.
-hum. Arrff..
- Écoute, tu es étendue dans ton lit, avec ton ordinateur sur les genoux, en pleine nuit, à lire des nouvelles du 19e siècle, en écoutant de la musique, avec, en plus, un film qui joue sur ta télévision. Pourquoi, crois-tu?
-…

-Parce que tu, et tu le sais, n’arrives pas à trouver le sommeil quand tu es comme ça. Tu te sens mal pour pleins de choses, et l’inaction que la nuit t’impose t’angoisse, alors tu veux remplir ta tête de sons, de lettres et d’images. De n’importe quoi, bref.
-J’ai envie de discuter avec deb..
-Non. Tu as surtout envie de dormir. Demain, c’est la Saint-Valentin, ce qui signifie une grosse journée..
-Parle moi s’en pas de c’te fête-là..
-Amélie. Dors. Tu vois bien que tin corps te le demande!
-Mais si je ferme mon ordinateur, ma musique, ma télé, j’vais me retrouver dans le noir. Avec moi-même et c’est tout.
-Et alors? Qu’est-ce que ça a dramatique. Les gens normaux ne dorment pas avec la télévision.
- J’vais avoir peur.
-Et de quoi, veux-tu bien me dire, diantre?!
-Du noir, du silence, de ma tête.
-S’il te plaît, c’est pathétique à un certains point!
-Non, mais c’est parce qu..
-Non.
-Écoute, j’ai peur c’est tout.. mais j’sais pas vraiment de quoi. J’ai peur de trop penser, parce que quand j’ai rien pour m’occuper l’esprit dans ces heures-là et dans cet état-là, ça donne jamais quelque chose de positif, si y’a bien quelqu’un de bien placé pour le savoir, c’est bien toi. J’ai le cœur lourd, j’ai pas envie d’angoisser. J’ai peur. Peur d’angoisser. Peur d’être folle.
-Ma pauvre fille. Tu recommences? La dernière fois remonte à quelques semaines déjà. Je croyais que tes attaques étaient révolues.
-Oui, je sais.
-Bon, alors on fera un compromis. Tu éteins ton ordinateur, tu laisses Guy de Maupassant tranquille un peu et tu fermes ta musique, mais tu peux laisser un film. Pourquoi pas Shall we dance? Rien de plus rassurant.
-Ouin. Mais j’peux pas lire encore une dizaine de minutes, je l’aime Maupas..
-Non. Tu exagères toujours.
-Je te hais.
-Oui, je sais. Je sais tout, ne l’oublie pas.

Désobéissante, elle prit tout de même la peine de finir la nouvelle qu’elle lisait. Une dizaine de moins de sommeil pour son métabolisme. La nuit c’est dur, seule et angoissée, il faut la comprendre, cette enfant.

Je dois toujours lutter contre ma conscience pour quoi que ce soit. Comble de malchance, elle gagne toujours, quelle injustice.

mercredi 11 février 2009

Déglution


Il y en a de ces jours, où l'esprit est plus agité, moins amorphe.

Je dois avoir l'esprit plus ouvert ces journées-là, parce que je réalise des petites choses.

Par exemple, comme tout le monde, on m’a déjà insultée.

Rien d’étonnant, j’en conviens.

Des fois, on se fait insulter par quelqu’un parce qu’il est blessé. Qu’il se sent jeté.

Les mots représentent une arme plus que puissante. Ils sont utilisés à tord et à travers, ces pauvres, pour donner une vague impression de satisfaction à quelqu’un qui à de la peine.

Alors on en veut à cette personne, qui nous insulte. Parce que les mots faillent rarement à la tâche, après tout. Et on ne comprend pas qu’indirectement, on blesse cette personne et que c’est la raison de sa haine envers nous.

Mais alors, il arrive qu’on ait envie d’insulter quelqu’un parce que ce que cette personne représente nous blesse, et on comprend.

Quand on réalise ça, les vieilles insultes qui nous étaient resté coincées dans la gorge s’avalent mieux.

J’en ai déglutis un coup aujourd’hui.

mardi 10 février 2009

Paon déplumé


Si on pouvait écrire, rédiger l’entièreté de notre vie, on écrirait quoi?

On vous donnerait un instrument farfelu, une immense plume de paon colorée qui
valse avec le mouvement de votre main, traçant les grandes lignes de votre vie. Le Déroulement de celle-ci, avec un grand D.

La vie que vous souhaitez mener, rêvée comme on dit, vous l’écrivez.

On déciderait tout. De nos qualités à nos habiletés, en passant par notre destinée.

Le syndrome de la page blanche serait la chose la plus crainte, la plus terrible.

Qui veut laisser la page de sa vie vide, après tout?

Personne qui possède un tant soit peu d’imagination et d’ambition!

Moi, je crois que je me rendrais auteur d’une nouvelle littéraire, à chute qui plus est!

Une nouvelle plutôt courte, histoire de ne pas semer l’ennuie, fortement axée sur le
côté psychologique, le plus riche de l’existence, et ayant une fin rebondissante.

Qui surprend le lecteur. Qui le laisse essoufflé. Une fin implicite mais tellement évidente.

Une vraie fin inattendue. Qui vous scie littéralement en deux. Au niveau des hanches.

Lire une nouvelle à chute, c’est comme faire du canot, sur une petite rivière calme.

Vous voguez, tranquillement, sans trop vous soucier du reste. Tout coule, c’est relaxant. Une vraie partie de… plaisir! (Esprits tordus se détordre) Vous pouvez même contempler le paysage!

Et puis, vous rencontrez une chute. Sens propre et métaphorique.

Tout est débalancé, vous ne vous y attendiez pas et vous tombez. Emporté par le tourbillon des sillons de la chute.

Rien de plus grisant que d’être déstabilisé par une chute. Ça donne le goût de fermer les yeux.

Bref, si j’écrivais ma vie, je soignerais la calligraphie, je choisirais une encre
de qualité, teintée de rouge peut-être et je déstructurerais la fin.

Après tout, on écrit sa vie une seule fois, autant mieux finir ça en grand.

dimanche 8 février 2009

ode à l'odeur.


Hier, j’étais étendue dans mon lit, et je pensais à ma mamie.

Grégory Verreault n’était plus étendu à côté de moi depuis quelques minutes à peine et je somnolais. J’aime la paresse corporelle.

C’est fou comme le corps et l’esprit peuvent s’en vouloir!

Un corps si endormi et avachis peut contenir un esprit si intenable et mouvementé.

Bref, je pensais à ma mamie.

Parce que j’ai une valise à cosmétiques qu’elle m’a donnée il y a quelque temps déjà, et j’y mets des petits trucs que j’aime bien : des échantillons de parfum, des crèmes en petits pots, des crayons à sourcils, etc. Certains soirs, dont hier, je l’ouvre et je mets une petite crème quelconque sur mon visage, pour me prouver ma féminité, peut-être.

Mais chaque fois que je l’ouvre, l’odeur qui m’explose le nez!

Je reçois une bouffée odorante de coquetterie mêlée à une dizaine de fragrances
mélangées en plein nez.

Ça sent ma mamie. Je suis persuadée que ses choses sentiront toujours ça, intemporellement.

Et j’aime tellement, mais tellement, cette odeur-là.

Donc, après m’avoir un peu crémé la peau, je m’étais recouchée et je pensais.

Moi, je sentirai quoi, quand je serai plus vieille?

À bien y penser, je me souviens aussi de l’odeur de chez ma grand-maman…

(ATTENTION. Notez ici que ma mamie est la mère de mon père, alors que ma grand-maman est la mère de ma maman)

…, l’odeur de son ancienne maison. Boulevard Marcotte’s blues.

L’odeur de pyjama et de spray net.

L’odeur du St-Hubert de Roberval aussi.

L’odeur de la nuit d’été à Roberval, quand je partais du coucher de soleil à l’aube
sur la trotte.

L’odeur de l’hiver.

Toutes les odeurs, bref.

Rien de plus riche qu’une senteur. Rien de plus puissant comme souvenir, selon moi.

On devrait stimuler notre olfaction plus souvent!

Analyser les substances volatiles dans l’air.

Être congestionné, nasalement parlant, c’est comme être privé de tous pleins de beautés.

J’aime le fait que mes doigts sentent le chocolat quand j’ai mangé une barre Nanaimo.

Que mes lèvres sentent bon quand j’ai passé la soirée à embrasser une certaine personne.

J'adore sentir les vêtements des gens.. parce qu'ils sentent eux.
Comme le foulard de Debbie. Qui sent tellement.. Debbie!

J’aime aussi porter des nouveaux vêtements, parce qu’ils sentent le neuf fringuant.
Tout comme la nouvelle voiture.

J’adore décrocher des vêtements d’une corde-à-linge l’été.

J’aime aller chez quelqu’un pour la première fois, pour sentir l’odeur de sa maison.

J’aime l’odeur de la peinture, de l’essence, du café, du rouge à lèvres, des gros
feutres, des clémentines, des pattes de mon chat, de l’eau qui bouille.

Avez-vous déjà remarqué qu’on ferme les yeux pour renifler quelque chose de
particulièrement odorant…

Des fois, la vue doit se retirer pour laisser place à l’odorat… Une belle collaboration.