Ça y est, je suis officiellement en pleine d’amour. Je l’ai compris tout à l’heure, réalisé avec tous les changements que ça signifie, tous les gestes.
Moins Roff que la dernière fois, on s’entend.
Mais je pense que c’est parce que cette fois, ce n’est pas d’un homme dont je struggle pour faire le deuil, mais de ma job, du Lush.
(Ok, je ne pense pas avoir utilisé autant de mots anglais en si peu de mots depuis
très longtemps…)
Je me sens comme dans un gouffre amoureux, parce que oui, j’étais amoureuse, en quelque sorte, de mon emploi.
Je me sens comme si mon chum m’avait trompé et qu’il me jurait, assez mollement, trop même, de laisser tomber l’autre. Mais dans mon cas, l’autre n’est que du vent, et moi, de l’orgueil.
Comme si je l’aimais encore, mais que je saurais qu’il resterait toujours quelque chose qui clocherait après ça. Comme un miroir stupidement et méchamment cassé dont on aurait recollé tous les petits morceaux, jusqu’aux éclats, avec une grosse colle blanche à bois.
La colle à bois fait de merveilleux petits jouets en bois, mais le miroir lui est
bien ingrat.
Le miroir redeviendrait un miroir, mais la craque serait toujours visible, et déformerait le reflet.
D’accord, je pousse. C’est juste un emploi étudiant.
Non, justement.
C’est plus que ça. C’était plus que ça. Mais je suis trop pudique pour vous dire pourquoi.
Et il y a ce beau brun, ou blond, avec des grands yeux de tendances mode et d’accessoires enjôleurs, qui m’appelle à lui. Se refusant à tant d’autres. S’ouvrant à moi, sans que je sache réellement pourquoi.
Un autre emploi. Déjà. Du même pays. Comme sortir avec le cousin de l’autre. S’éloigner en restant en terrain plus ou moins connu. Comme si je m’embarquais déjà dans une nouvelle relation… une relation de transition, peut-être. Mais je ne peux pas transiter. Je veux travailler.
Et aimer ça. Moyennement, mais endurer parce qu’il y a de si bons côtés.
Avez-vous déjà laissé un gars, en pensant qu’il tenterait de vous retenir. Au moins vous demanderait d’y repenser, vous offrirait une belle fleur, une sortie chic et glamour.
Qu’il sortirait le grand jeu, pour vous.
Et que finalement, il vous envoie un beau signe de la main, en souriant. En disant Je comprend.
Et quand ça vous arrive, la peine d’amour guette.
On comprend qu’on n’est pas le pape.
Mais bon, maintenant que j’ai enfin émis un diagnostique à mon malaise, je peux le traiter!
Gérer mon changement d’emploi comme une peine d’amour. Y penser de moins en moins, et accepter que la vie change. Et dans 2 ans, j’en rirai.
Je repenserai à mon savon préféré, le Bleu Glace,le seul produit que je connaissais avant de travailler au Lush, à mon entrevue, à Alex, Maïté, surtout, à tout le monde, incluant les produits et les vieux clients imbéciles qui ne comprennent pas.
Mais aussi au mauvais.
Mais pour l’instant, je me roule en petite boule.
Boule de crème à'glace.
Bleu.
Bleu Glace.
vendredi 20 août 2010
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