Des fois, on, peut-être je, se pose des questions alors qu’un pur insignifiant hurlerait la réponse en toute hâte. La réponse pourrait être écrite sur les murs de mon appartement qu’elle ne me serait pas plus accessible. Mais je continue de me poser la question, toujours.
Mais qu’est-ce que j’ai, câline?
Je dors plus qu’affreusement mal, le matin j’ai l’impression d’être saoule, j’en titube, tellement je suis fatiguée. J’ai une poignante douleur au cou depuis trop longtemps. Mon mal de tête est assidu à son poste, chaque fin de journée est couronnée de 3 tylenol, bientôt 4. Et, le pire, tous les jours, vers la mi-après-midi, je commence à trembloter, mes jambes ont l’air de vouloir démissionner et le mal de tête s’accentue. Et je me couche, comme une bûche.
Le lendemain, ça recommence.
Alors, qu’est-ce que j’ai?
Simple. Je ne vis plus, je cours et je me néglige.
Tant
Je mange mal, et peu, trop peu, surtout. Soit un lunch léger, rapide, soit un repas congelé, parce que je mange soit au Lush, soit ailleurs, soit pas. Et à l’appart? Je n’ai que des soupers prévus. Rien pour me préparer un repas en dehors de ceux prévus pour moi et Jean-Benoit.
La nuit, je rêve à des conflits d’horaires, des clients mécontents, des gens qui j’aime qui ont de la peine, un choix déchirant à faire, les conséquences de ce choix.
Bref, je suis indécise, et ça me rend malade.
Comme un homme qui devrait choisir entre sa femme et sa maîtresse. Sa femme qu’il apprécie, avec qui il se sent intime et proche, qu’il a bâti quelque chose et existe différemment à travers elle. Mais dont le temps a affadi les technicalités.
Et sa maîtresse. Jeune, sexy, qui l’aguiche avec ses possibilités et ses grandes jambes. À qui il pense en souriant, mais qui lui donne l’impression d’être n’importe qui, n’importe quoi. Et qui est instable et stressante.
Et cet homme devrait choisir. Et je suis cet homme.
J’ai besoin de lunettes, mais avec 2 emplois et l’université, trouver un trou ou une lunetterie est ouverte et dans lequel je peux avoir un rendez-vous relève de la magie. Et j’étudie en littérature, je lis. Beaucoup. J’ai environ 20 romans à lire avant début décembre.
Alors je lis, en plissant un peu les yeux, je force.
Je trimballe un immense sac en bandouillère, qui me tire le cou, qui pèse une tonne. Cours prendre l’autobus, monte des marches, descend des marches, marche rapide entre le pavillon et le terminus d’autobus, etc.
Avec mon criss de sac.
J’ai de l’agressivité accumulée pour battre 2-3 gens qui font de la cruauté animale et je pleure souvent.
Mais je ne me plains pas.
Parce que c’est mon choix, ou plutôt mon absence de choix.
Alors, mon corps me cris que je n’ai plus le choix.
Je dois
Choisir.
et manger.
Une chance que j'ai
Jean-Ben.
des fois.
dimanche 5 septembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
AH ma ptite peanut de Amlie! ce texte la, j'imagine que, il est pas récent, mais, tu sembles vivre encore la même chose. Prend soin de toi, et hésite pas a demander de l'aide! xxxx (julie)
RépondreSupprimer