jeudi 15 janvier 2009
L'éléphant blanc, premier tome.
ATTENTION ATTENTION.
Cet article, de par son contenu étrange,sa sonorité un peu trop poétique pour la situation, son utilisation du passé simple ET ses propos délirants, s’adresse à un public ayant un sens artistique un moindrement développé et une fonction à apprécier l’étrange dans son plus simple apparat.
Une histoire d’amour platonique, vous connaissez?
Eh bien, j’en vis une.
Depuis des mois, je le convoite, le regarde, l’effleure et le touche.
Et avec qui, ou quoi, cette relation se déroule-t-elle?
Avec un meuble, mesdames et messieurs!
Un immense bureau de travail brun, lourd à l’excès et égratigné à outrance.
Contexte?
Depuis quelques mois maintenant, je demeure à Québec, dans une charmante maison pourvue, entres autres, d’un débarras.
Une telle pièce recèle tant de trésors dignes des anciennes tombes égyptiennes!
Étant d’une nature curieuse, je m’aventure toujours pour trifouiller et mesurer le potentiel des éléphants blancs qui se retrouvent, poussiéreux et plus tellement blancs, dans ces pièces.
Donc, c’est l’esprit rempli d’espoir que je me lançai à l’exploration du débarras de ce qui était maintenant ma maison, ou du moins qui allait porter ce titre pour les quelques années à venir.
Après plusieurs boîtes de décorations de noël, quelques meubles plus ou moins désuets, quelques décorations offertes et n’ayant jamais trouvé place dans la maison, un beau réfrigérateur, que je me jurai de remplir à outrance de jus et de caisses d’oranges, je l’aperçu enfin.
Choc.
L’objet qui motivait mes recherches, sans le connaître, sans le chercher vraiment.
Celui-là même pour lequel je foulais ce sol impétueux et hostile.
Il était au plus loin, camouflé grossièrement dans les profondeurs, couvert d’objets disparates et de poussière.
Mais son aura de potentiel était si brillante, qu’elle m’en brûla presque la rétine.
Quand on voit une chose pour la première fois, il ne faut pas regarder uniquement ce qu’elle est dans l’immédiat, mais ce qu’elle peut devenir, sous des mains attentionnées. Ce que j’appelle artisanalement l’aura de potentiel.
Alors quand mon humble regard s’est posé sur l’immense masse brune embourbée, je n’ai pas vu un gros bureau encombrant, recouvert d’égratignures plus profondes les unes que les autres, ni un meuble pesant 100 tonnes à lui seul.
Non.
J’ai vu un meuble magnifique, certes manquant terriblement d’affection, mais au potentiel exponentiel. (Petite pensée pour Fred Simard. Les mathématiques me manquent, ce qui, ma foi, m’étonne royalement.)
Et l’idée tomba, s’imposa, germa, poussa et fit des racines.
L’idée folle de sortir ce mastodonte meurtri de son cachot, et de lui faire une place de choix dans mon décor baroque.
C’est à partir de ce lointain jour que je commençai à me désintéresser royalement de l’avorton plaqué érable qui me servait de meuble de travail. Sa structure beaucoup trop frêle et moderne ne convenait tout simplement pas.
C’est sans dire qu’il ne faisait tout simplement pas le poids, métaphoriquement ET réellement parlant, comparativement à l’éléphant qui se trouvait enfoui sous les vieilleries.
À chaque jour, et de plus en plus fort, je songeais à celui qui se trouvait dans un état lamentable. Et mon esprit s’aventurait vers les projets de revampage qui lui
étaient adressés.
Et un jour, celui de la naissance fictive du Christ, plus précisément, je reçu une chaise toute de cuir noir vêtue, et aux lignes à faire rêver.
C’en était trop. Une créature pareille ne pouvait tout simplement pas former une paire avec ce meuble mou et dépourvu de style.
Mais l’éléphant endormi le pouvait lui, avec une cure de rajeunissement.
Et j’ai donc récolté, et semé l’idée, de prime abord, farfelue, de le sortir de sa prison poussiéreuse.
Après quelques négociations, j’obtins la collaboration des muscles, assez importants, de mon parrain pour mon ambitieux projet, soit celui de sortir des décombres, de réparer les meurtrissures, de repeindre et de placer cet immense meuble dans mon décor.
Et le projet se mis en branle, tranquillement, mais ô combien sûrement!
C’est fou comme ce meuble exerce sur moi une attraction.
Développement à venir!
Pour être sûre que mon expression de prédilection est comprise, visitez ce site;)
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89l%C3%A9phant_blanc_(projet_d%27envergure)
(J'adore les éléphants! Pour en avoir vu plus d'un, toucher et m'être assise sur un, je peux vraiment dire que ces animaux me fascinent! La texture de leur peau.. incroyable! La photo ci-dessus, je l'ai prise au zoo de Granby, l'été passé.)
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Pour le tome 2 tu nous donnera une photo du bureau en question peut etre? :P
RépondreSupprimeralors bon, je dois dire que commenter sur cet elephant de texte (wouhou je suis dans le contexte)et qui n'est meme pas terminé en plus! m'est quelque peu difficile puisque c'est tellement riche que je cris quasiment BINGO!
je trouve entre autre amusant que tu parle du bureau en tant qu'etre humain ''J’ai vu un meuble magnifique, certes manquant terriblement d’affection, mais au potentiel exponentiel.'' et je dois avouer que je commence a philosopher des trucs tels que ''nous sommes tous comme des vieux bureaux egratignés dans le debaras a amélie'' et apres tout pourquoi pas? nous avons tous un potentiel exponentiel non?
j'ai hate a ton prochain amélie et je veux vraiment avoir une photo du bureau :P
philosophiquement,
Daniel
Je t'aime amé! hahaa! voila point bar.. c'est le plus important truc que j'avais a dire :)
RépondreSupprimerUne autre belle petite tranche de vie avec un soupcon (Franchement une grosse pognée) de talent en écriture!!
RépondreSupprimerla naissance du Christ est-elle vraiment fictive?
RépondreSupprimerJespere que non pour toi surtout avec le talent en écriture qu'il t'a donné
Anonyme (pas tant que ca si tu i réfléchis)
Cher anonyme,
RépondreSupprimerla naissance du christ n'est pas fictive!
Par contre, la date a laquelle elle fût fixée, l'est.
:)
Who are you? Érick Richer?:P