La chaleur ondoie et rougie la fonte. La pauvre motte se débat, rapetisse. Ratisse la surface antiadhésive, comme si elle avait une chance.
Chance de ne pas fondre. Mais c’est beurre perdu, une flaque luisante, aux bords broueux, se forme, et s’étend. Premier combat livré, livre de beurre, perdu, pain perdu.
Non, pas pain perdu, omelette.
Lui, sa coquille casse, craque, craque bien nette sur sa lisse carapace d’ivoire. Alors qu’il se répand d’une blancheur jaune, visqueuse, la flaque fondue s’étend et visite la fonte.
Arrive le contact. Contact broueux et visqueux. Flaque translucide de mou qui rutile, se tortille, et devient lentement, mais surement, blanche et gélatineuse.
Ça s’étend, ça frise. La viande qui, là-dedans, est bien assise.
Et voilà, mon omelette au jambon.
samedi 5 juin 2010
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