Film d’horreur. Un vrai film d’horreur. Vendredi 18 est le nouveau vendredi 13.
En fait, plutôt la partie intense de la bande-annonce.
C’est arrivé tout à l’heure.
Jean-Benoit était parti depuis environ une heure, l’appel nocturne de ses amis et de la bière ( à peine deux).
Et moi, j’avais si chaud!
Il était environ 22h. Toutes les fenêtres étaient ouvertes, et les rideaux aussi, évidemment. Mes fenêtres donnent sur un immeuble à bureaux et sur un stationnement sur plusieurs étages. La journée, l’immeuble pullule de gens qui ont l’air si occupé, mais le soir, les horaires de bureaux étant ce qu’elles sont, plus personne ne s’y trouve.
On peut donc dire que les fenêtres de mon appartement de donnent sur rien de stressant le soir.
Et moi j’avais chaud.
Je travaille chez Lush. Donc quand j’ai chaud, je me fais un masque à la crème de menthe, évidemment. Je suis toute seule et je me gâte un masque visage-poitrine avec un charmant exfoliant. Sauf que c’est salissant.
Nudité s’impose.
Et moi, de me promener dans mon appartement, toute nue et à moitié recouverte de vert.
Après une dizaine de minutes, je rince mon masque.
Mais j’ai toujours chaud. Alors bien que je me sois débarrassée de mon masque, je garde la nudité.
Envie de pipi.
Moi, toute nue, assise sur la toilette, avachie, qui regarde mes pieds. La grande classe, j'en suis bien fière. Sarcasme.
Je relève la tête.
ET C’EST LÀ.
(enfin me direz-vous..)
Droit debout, devant la fenêtre de l’immeuble qui donne sur mon petit appartement, dont les rideaux et les lumières sont grandes ouvertes, se tient un homme, qui lui, me fixe directement.
À peine une demi-seconde après avoir réalisé que quelqu’un me voyait, j’ai claqué la porte de la chambre de bain, restée ouverte pour ne pas manquer une minute d'American Dad, évidemment.
J’ai à peine aperçu l’individu. Un homme, ça j’ai vu. Et pas très net, si je peux me permettre. Des grosses lunettes, aussi.Du genre de celles dont John Lajoie qualifie de Rapist glasses. Des grosses lunettes laides que personnes ne porte aujourd'hui.
Je me sentais comme dans un film, avec le zoom rapide sur le voyeur (si je peux réellement l’appeler ainsi..). Et après le contre-champ de la pauvre fille qui tente de claquer la porte plus vite que le vent ne le permet.
Reste que la sensation est désagréable.
Quelqu'un de plus sur terre m'a vu nue.
vendredi 18 juin 2010
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