Les bijoux de la joaillière, leur beauté.
Mes petites pinces rouges au bec long, effilé. Bec pointu qui se referme sur une proie, petit fil de fer ou fermoir délicat. Poignées moites écarlates, noircies, moelleuses. Corps de métal noir. Tellement utilisées, ces pinces ont perdu leur éclat. Même les petites dents qui ornaient le bec sont rendues plates, de canines à molaires. Manipuler cet outil, c’est une promesse d’acier. Promesse que les mains sentiront le fer usé, l’acidité déposée sur un métal vieux, oxydé. Une odeur poussiéreuse de fer huileux.
Mes pinces plates, larges. Mâchoires des mains, force brute. Coup de poing qui conforme le matériau au joyau.
Mes pinces coupantes, canines acérées, assoiffées de rupture, de coupes nettes.
Mes perles à écraser , brillantes, minces. Piège d’étain sur un fil de fer, légères,
frivoles. Petits anneaux argentés, cran d’arrêt des perles qui dévalent le bijou en création, la moelle épinière de la coquetterie.
Mes perles, montagnes et vallées de couleurs, de formes, d’opacité. De lait mat et perlé. De possibilités colorées. Rubis, émeraudes, perles noires et brillantes, or rutilant, lime acide, translucide.
Un beau bijou, coloré, brillant, est un feu d’artifice qui se porte.
lundi 13 décembre 2010
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