mercredi 9 juin 2010

ces temps-ci. Toujours.

J’ai un gros kick sur Coeur de pirate, ces temps-ci. Je n’sais pas si c’est son p’tit accent, la façon qu’elle a de mâcher ses mots, ou encore le fait que je l’ai vu toute nue sur Internet, mais je l’aime bien celle-là.

J’écoute en boucle ses chansons, sans jamais vraiment saisir les paroles.

D’ailleurs, je me dis que je passe assurément à côté de quelque chose en n’écoutant pas le contenu du contenant.

Je me sens de moins en moins libre, ces temps-ci, aussi.

Mais ça c’est autre chose.

Saviez-vous qu’il faut 150 000 fleurs de safran pour faire un kilo?

C’est fou.


Ma mère m’a raconté, jadis, une histoire de quelqu’un qui a passé proche de se noyer. J’ai oublié si c’était elle, moi ou ma sœur… ou n’importe qui d’autre. Elle m’a dit que tout ce qui était visible de la surface, c’était une petite fille, raide comme une barre, qui coulait vers le fond, les grand yeux ouverts qui regardaient vers le haut, les bras déployés vers le haut, comme pour rattraper la surface et s’y hisser. Je vois parfaitement la scène, dans ma tête, au ralenti, évidemment.


J’pense souvent à ça, ces temps-ci.


J’pense à beaucoup de choses, en fait. Souvent, trop, j’ai des bouffées, comme de chaleur, de souvenirs qui m’étourdissent. Étrangement, les souvenirs sont toujours ceux de situations où je me suis sentie ridicule. Mais je me sens souvent ridicule.

Et pour m’étourdir d’autre chose, je chante. Du cœur de pirate, si possible. Ou sinon, n’importe quoi.

Des chicanes, des aberrations dites sous la gêne, comme une blague sur l’université Laval en rapport avec justement, le fait d’avaler, des trucs que je voudrais effacer. Ou je me suis sentie pâte, pour ne pas dire nouille. (Je déteste le mot nouille)

Souvent, je me rappelle certaines choses, et je ne suis pas fière. Et ça m’effraie.


Parce que j’ai peur de, plus tard, repenser à maintenant, et de ne pas l’être, fière.


Sur le coup on se trouve intelligent, mais avec du recul, on se sent souvent idiot.

Ouin, ces temps-ci.

Et je voudrais dire merci. Parce que je l’oublie souvent.


Et Pardon aussi.

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