samedi 28 août 2010

Bébé jaune.

Je n’ai rien de particulier à dire, rien que je n’aurais pas déjà dit.

J’aurais envie de nouveautés, de changements. Je m’ennuie.

Je garde tous les signets que j’utilise. Dans chaque livre que j’ai lu, le signet que j’ai utilisé, et Dieu sait que je fais preuve d’imagination pour le choix de ce qui me sert de signet, est callé entre la dernière page et la couverture arrière du livre.


J’ai peur de moi. Je me sens comme je me sentais quand j’ai massacré mes cheveux, les quelques fois que c’est arrivé. Tenez-moi hors des salons de coiffure, hors de ma blonde envie.

Je suis allé à la Ronde récemment, et l’effet montagne russe est encore là. J’oscille constamment entre la colère noire méchante à craindre, la tristesse des bas fonds et rien du tout. J’aimerais sortir du wagon, et descendre de l’installation les jambes tremblantes. Mais j’ai l’impression que j’y suis encore pour un bout.


Je ne peux pas fermer les yeux sans vivre une chicane dans ma tête. On s’entend que dans nos conversations mentales, le sens de la répartie nous a été accordé sans confession. Dans ma tête, tout ce que je dis rentre au poste, est cohérent et fait pleurer. Je me défoule et me sens mieux. Mais ça reste dans ma tête.


J’aurais envie de retourner au Lac-Saint-Jean quelques mois. Appuyer sur pause ma vie de capitale et retourner dans mon sous-sol robervalois, avec mes parents, vivre autre chose. Relaxer un peu, économiser, surtout.


J’ai tellement l’impression que je gagnerais Rock of love, si j’y participerais! Dans une autre vie, on s’entend. Avec quelques différences, à commencer par mon 5 pieds et mon aversion pour l’alcool à répétition.

Quand j'étais jeune, j'avais une poupée que j'adorais. Je l'avais appelé Bébé jaune.

Je m’ennuie de ma sœur, c’est une des seules personnes sur qui je compte souvent qui ne me déçoit jamais. La seule.

Je suis très petite.

La couperose extrême sur le nez m’écœure.


J’aime bien toucher les bras des gens, juger de leur douceur.


Il y a des gens dont j'aimerais remplir la vie, dont j'aimerais être très proche. Mais je suis timide.


Finalement, j’avais pleins de choses à dire.

Jean-Ben dort, encore. À peine arrivé, il s'est allongé. Et s'est endormi, tout habillé, la capine de son gros chandail sur la tête,la bouche ouverte. Il a l'air paisible, insouciant, neutre. Comme si il ne pensait à rien. Chanceux.
Un beau sommeil de bébé.

Jaune?

2 commentaires:

  1. J'aime bien la répartition des idées dans cet article. Ça me fait penser à une chute d'eau à plusieurs étages... Et puis si tu cherches du nouveau, il faut faire comme dans ''Yes Man'' et dire oui au lieu de non... Peut-être est-ce que je me fie trop à L'industrie du cinéma?

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  2. Mylène P. Bégin3 septembre 2010 à 10:29

    Merde Amé, Sans trop te connaître, et par le fait même sans rien savoir du tout de ce que tu vis, j'ai l'impression que tu viens de livrer une page sur ma propre vie.

    Prise au milieu de nulle par, se sentir comme dans un espace tampon entre le passé et ... le reste. Avoir l'impression qu'on ressent tant de chose, mais qu'il ne se passe rien. J'avais hâte que l'école recommence, pour avoir l'impression de vivre. Pourtant il n'en ait rien.

    Ma première semaine d'université ne ressemble en rien à ce que j'ai déjà connu, et mon été me pèse sur le coeur. Bref, tout ça pour te dire, que même si tu te sens seule et un peu perdue, je peux te rassurer en te disant que tu n'es pas la seul, que tu n'es pas seule.

    On se retrousse les manche, on ferme les yeux et on fait semblant de sourire. La vie nous sourira certainement à son tour un jour ou l'autre

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