En français 102, on devait créer un texte en prose sur le thème de l'inconnu, peu importe le sens qu'on lui donne.
Tadam.
(Je suis parfaitement consciente que je me pète les bretelles à m'en casser les clavicules, mais je suis bien contente du résultat.. et ma prof également, j'ai eu 99% pour mon texte. Bon d'accord, je reprend possession de ma modestie.)
Bête Fer Os
Tourne ta tête, regarde partout les
Bêtes.
Sur chaque visage se pose délicatement mon regard, comme la cendre volage happée par l’air qui se repose sur la terre. Se dessine alors l’ombre de l’inconnu indompté, la bête, en chaque âme osseuse que je croise.
Cette ombre est grande et forte, comme une morte qui, sans vergogne, claque doucement la porte.
Que sais-je de cette jeune femme ? Et cet homme-enfant tout de noir portant, qu’est-il vraiment ? Je l’ignore.
L’inconnu est en chacun de nous, comme ce frère avec qui l’on partage tout et qui tue.
Il nous nargue, nous laissant planer l’illusion que nous savons, alors que ce n’est pas le cas.
Iceberg tu es. Iceberg nous sommes.
L’inconnu est en chacun de nous, comme une impression tenace qui tenaille nos menus entrailles qui déraillent. Il a les mains peintes de cambouis, gercées et rudes, comme l’homme qui ne se soucie de rien et qui travaille, échappant adroitement sa vie au compte-goutte sur le bout de son nez sur de vulgaires bouts de fer.
Et il y a moi.
Les passants posent, l’espace de quelques lourdes secondes, sur moi leurs yeux. Je suis recroquevillée, comme des millions de gens avant moi, sur ce qui ne sert pas à s’asseoir mais qui accepte docilement son sort, et je pleure.
Eux voient une jeune femme déchirée, qui pleure amèrement sur elle-même, dans un ultime effort de se noyer.
Jamais ils ne sauront la cause du torrent démentiel qui habitait mes prunelles.
Et c’est ainsi que d’un unanime consentement, la populace accepte la présence de l’inconnu.
Celui qui représente tout ce dont nous ne savons rien, ni même le plus minime filon.
Celui qui représente tout ce qu’on cache aux autres, minutieusement, comme on compterait les grains de poussière sur un livre qui ne demande qu’à exister de nouveau.
Celui qui représente ce que je ne dis pas, et ce que je ne dirai jamais.
Celui qui représente ce que nous sommes réellement,
Sans pour autant le dévoiler
Aux autres.
samedi 9 mai 2009
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Wow...
RépondreSupprimerT'es tellement douée =)
Je seconde son opinion :P
RépondreSupprimertu mérite un 100%
mais vraiment la, toute qu'un bon texte ca :)
Amé qui se la pete! hihihi
RépondreSupprimerOn est tellement pareil :) T'as eu 99% a ta création et j'ai eu 99% a ma dissertation!
J'nous aime!:)
Pis la prof aussi surment AHAHAHA
Retour a la modestie moi aussi :)