samedi 30 mai 2009

Rose muète de poète


L’autre jour, après une maigrelette riflette, j’ai reçu un joli bouquet de roses, roses d’ailleurs, toutes replètes.

Depuis cette journée douillette, elles trônent sur cette petite table coquette digne d’une kitchenette qui écrabouille ma carpette.

J’en fus déchirée, comme une omelette.

Déchirée entre la consommation visuelle de ces nymphettes mignonettes et la sagesse de les pendre, têtes en bas comme allumettes, pour les dessécher et ainsi les conserver coquettes.

Déchirée entre la passion amourette de regarder de si jolies fleurettes roses luette et la sagesse frisquette de les perdre, encore toutes coquettes, l’espace de quelques pendulettes pour ensuite les retrouver starlettes mûries, mais starlettes à vie.

Qu’on se le dise, sans se conter fleurette, un bouquet de tiges fluettes ornées de pétales grassouillettes rend, de joie, pompette.


Pourquoi donc les laisser prendre la poudre d’escampette et les transformer en floraux squelettes?

Pour répondre, nul besoin de se passer à la moulinette.


La fraîcheur et la fringance de nos mignonettes fleurettes sera reléguée aux oubliettes, alors que la fleur sèche comme bûchette, loin d’être de la piquette, se conservera sans jamais d’entourloupettes.


Je prends place sur mon escarpolette, sans liquette, et je te demande de façon franquette de toujours me conter fleurette.



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Et je suspends les roses que j'ai reçues,les laissant sécher à leur guise, pour ainsi les garder beaucoup plus longtemps qu'elles ne le croient.

Il n'est pas aisé de condamner de si jolies fleurs encore pleines de vivacité à la potence, mais pour les garder plus longtemps et donc en profiter, cela s'impose.

1 commentaire:

  1. La tournure de tes phrases est parfaite et je n'y trouve rien qui m'inquette. Je trouve tout ca vraiment beau, pour une copel de mots.

    Daniel

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