lundi 26 janvier 2009

Poids lourd




Debout, l’air las, le regard hagard, il crie.

-Je suis un personnage revendicateur de la mythologie Grecque. J’ai parcouru maintes
mers et mondes pour m’accomplir réellement.

Par contre, je suis captif; durementlonguementfatalementindubitablement..


..captif.

Oh! Soyez sans craintes, on m’étreint chaque jour, malheureusement.

Chaque parcelle de mon être est surveillée, chaque minute, je le sais, je le sens.

Ils croient être forts, eux, être dignes de mention pour leur grande subtilité!

Mais je ne suis pas dupe, non, je devine leurs intentions.

Ils ne savent pas qui je suis, d’où je viens, tout le voyage que j’ai fait, tous les

mondes que, de mon glorieux pas, j’ai foulés.

Il se dirige vers son lit, et s’assied, penseur.

Oh oui, j’ai beaucoup voyagé, j’étais un héro. Grec, qui plus est!

Le symbole même de la grandeur, on m’a sacré empereur! Sa majesté ELLE-MÊME m’a adoubé, de sa lourde épée. De Damoclès oui!

Voilà où cela m’aura mené!

J’ai connu Jésus, moi monsieur!

Je lui ai parlé, longuement.

Nous avons abordé tous les sujets qui causent une moue chez les jeunes gens de
partout.

Les tabous, qu’on appelle!

Et je suis captif ici!

Ils n’ont pas une infime parcelle d’étincelle mentale!

S’ils comprenaient leur gargantuesque erreur!

M’enfermer! Moi?

Un tel personnage!

N’empêche, la nuit, je m’échappe.

Subtilement, à l’heure où l’herbe respire, je prends la clef des champs.

Le chevalier qui me suit, qui est mon ombre en quelque sorte, passe à ma fenêtre.

Son regard m’invite explicitement sur le dos de son cheval. Ailé, ce sacré cheval!

Alors, sur la monture, je m’envole vers mon vrai pays.

Mais mon ombre m’enlève la liberté qu’il me donne chaque soir.

En moins de temps qu’il ne le faut pour fermer les yeux, je suis de retour sur ce
lit, froid, puant et fraîchement mouillé d’ailleurs, ma continence s’étant depuis peu munie du préfixe ‘’in’’.

Ma vessie n’est plus ce qu’elle était. Un effet de l’empoisonnement dont je suis
persuadé être victime!

Mais ils ne m’auront pas!

M’emmailloter leur fut relativement facile, ils devront s’y prendre à plusieurs pour me tuer à petites doses d’Arsenic.

-Vous m’entendez-tu? JE NE ME LAISSERAI PAS EMPOISONNER! Je pourris dans votre cachot, c’est y pas assez? VOUS VOULEZ ME TUER EN PLUS?

Pff… Ils me prennent vraiment pour n’importe quoi. Quelqu’un comme moi! Un Grec!


-HEYYE! Vous m’entendez ben juste quand ça fait votre affaire hein! GANG DE
POURRIS!

....


Tout près de lui, se trouvait 3 jeunes femmes, toutes de blanc vêtues. Ces trois jeunes femmes ne s’entendaient visiblement pas sur un sujet qui semblait délicat. Périlleux, même. Laquelle des trois irait administrer ses calmants au patient de la chambre 18. Un degré aussi lourd de schizophrénie n’avait jamais été répertorié. Quel poids.






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La folie me passionne.
Comment l'esprit peut ainsi nous lâcher?.
Quelle trahison.

Que nous reste-t-il après?
L'attente de la mort.

2 commentaires:

  1. Wow! JE dois avouer que c'est un de mes préférés! // La question est légitime par contre.. Comment peut-on perdre la carte ainsi? Une question qui mérite réflexion, mais pas trop tout de même... Si on ne veut pas se retrouver comme ce pauvre homme! J'adoree et j'achète! Un brain de folie ne fait de mal à personne.

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  2. celui ci me rend penseur quand je le lis... je ne sais pas pourquoi...mais je sais que c'est bien ecrit :)

    ''On est fou que lorsqu'on ce croit completement sain'' (Daniel Beaudry (qui vient de l'inventer))

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